Le point sur les croyances sur le régime cétogène
Appelé aussi « keto » en anglais, le régime cétogène, riche en graisses et pauvre en sucres, a depuis quelques années le vent en poupe auprès des stars à Los Angeles, des tops sportives et de certains diététiciens ou nutritionnistes. Mais est-il vraiment bon pour la santé ? Quels (vrais) résultats peut-on en attendre ? Et comment ? On démêle le vrai du faux en 5 idées reçues.
1/ Il est difficile à suivre
VRAI ET FAUX. Tout dépend de vos goûts et de vos habitudes alimentaires. Si vous êtes plutôt bec salé, ce régime sera plus facile à suivre pour vous que pour une personne qui a tendance à se jeter sur le sucre tout au long de la journée. D’autre part, comme il est nécessaire de le suivre à la lettre pour obtenir les premiers résultats, mieux vaut vous armer d’un mental d’acier avant de vous lancer.
2/ Il provoque des effets secondaires
VRAI. Jusqu’à ce que le corps soit céto-adapté – c’est-à-dire qu’il comprenne qu’il doit désormais s’habituer à une nouvelle source d’énergie, les cétones en lieu et place du glucose – un temps d’adaptation est nécessaire. Pendant cette période initiale, qui ne dure souvent que quelques jours, de légers inconforts peuvent apparaitre comme des maux de tête, des nausées ou encore une sensation de fatigue inhabituelle. Mais rassurez-vous, c’est plutôt bon signe, la preuve que le régime fonctionne. À ce stade, il s‘agit de tenir bon jusqu’à ce que les bilans sanguins s’améliorent et que les fringales disparaissent. Au bout d’une dizaine jours généralement, on se sent vraiment mieux !
3/ Il interdit les desserts
FAUX. Si on le suit à la lettre, le régime cétogène bannit formellement les glucides, autrement dit : bye bye au sucré et autres gourmandises. Mais qui a dit que les desserts devaient forcément contenir du sucre ? En lieu et place de la traditionnelle tarte à la fraise, on opte pour des friandises « keto-compatibles » comme les fruits secs (à vous les amandes grillées, les pistaches, les noix, etc.), les pâtisseries à base de farine de noisette, les barres chocolatées à la noix de coco, les gâteaux au miel et/ou aux noix de pécan ou encore les sucettes glacées à l’arrivée des beaux jours. Les plus pointues iront shopper en magasin spécialisé (ou sur le net) tous les ingrédients mode du moment comme le collagène en poudre, le faux sucre naturel du monk fruit (le nouvel édulcorant qui buzze), la poudre de Maca ultra-dynamisante (surnommée le ginseng péruvien), le beurre de noix de coco ou encore le beurre clarifié, pilier de la cuisine ayurvédique indienne.
4/ Il peut être dangereux
VRAI. Si une restriction sévère en glucides pousse le corps à puiser dans ses réserves, et facilite donc la perte de poids, elle peut aussi chambouler les besoins en glucides-lipides-protéines, nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Comme tout régime très déséquilibré, il existe donc des risques à l’adopter, surtout au long cours. Le mieux reste encore de le pratiquer sous forme de cure, de trois mois grand maximum. Et au moindre doute ou sensation anormale de fatigue ou de problèmes de digestion, on file chez son médecin traitant ou chez un nutritionniste. D’ailleurs à l’origine, il était uniquement prescrit par des médecins.
5/ Il possède des propriétés santé
VRAI. On ne le sait pas toujours, mais ce régime est utilisé depuis plus d’un siècle pour traiter diverses maladies neurologiques, notamment l’épilepsie. En réduisant le taux de glucose dans le sang, le régime cétogène pousse le corps à s’adapter aux privations et à aller puiser dans ses réserves pour produire de l’énergie. Au lieu de la trouver dans les glucides, le corps s’approvisionne dans les graisses. Le foie produit alors de l’acétone et de l’acétylacétate, avant de les transformer en corps cétoniques (ou cétones), chargés d’alimenter les neurones en énergie. Voilà pourquoi certains spécialistes pensent que cette diète ultra-restrictive aurait la propriété de ralentir la maladie d’Alzheimer mais aussi celle de stopper la progression de certains cancers par exemple, en modifiant la façon que les cellules malades ont de s’approvisionner.
Article Mag marocMaroc Propos recueillis par Éléonore A. Bénit, journaliste et influenceuse